• Sarkozy défend coûte que coûte SON bouclier fiscal en citant l'exemple de l'Allemagne, seulement il est bidon...


    Il dit, selon le Monde :


    "Le principe que l'Etat n'a pas le droit de prélever plus de 50 % de l'argent gagné par un contribuable allemand, les Allemands y sont tellement attachés qu'ils l'ont inscrit dans la Constitution", a encore affirmé le président français, le 24 mars à Saint-Quentin (Aisne). "Il ne viendrait naturellement à l'idée d'aucun membre de la CDU de revenir sur cet engagement, mais, plus intéressant, d'aucun socialiste allemand, non plus. J'aimerais que ce que les socialistes allemands ont compris il y a 25 ans…", avait-il ironisé sans finir sa phrase.


    Mais :


    - Ce n'est pas écrit dans la Constitution, c'est une décision de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe dans un arrêt.

    - Arrêt rendu le 22 juin 1995, il y a 14 ans et pas 25.

    - Cet arrêt vise l'impôt sur le patrimoine et pas celui des revenus, de l'impôt sur la fortune que l'impôt sur le revenu. Cet arrêté annonce qu'il est interdit d'imposer à plus de 50% le patrimoine des ménages.

    - Cette même cour a débouté un ménage qui était imposé à 60%, mais sur leurs revenus.

    - La limite des 50% ne doit pas être appliquée de manière "générale, obligatoire et absolue". Elle ne doit pas être excessive pour respecter l'article 14 de la Loi fondamentale qui garantit le droit de propriété.

    - Avec les élections qui approchent et la crise qui gangrène les rentrées fiscales, une augmentation des impôts sur les revenus sont en débat (tranche marginale de 45 à 47%).


    D'ailleurs voici qu'ont touché les pauvres riches :

    Rendu avec le bouclier fiscal


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  • « Ne parlez pas politique… »

    vendredi 3 avril 2009, par Claude-Marie Vadrot, Politis.fr

    Claude-Marie Vadrot, journaliste à Politis, enseigne également à l’université Paris VIII. Il raconte l’invraisemblable aventure de son « cours hors les murs » du mardi 31 mars.

    En solidarité avec mes collègues enseignants de l’Université de Paris VIII engagés, en tant que titulaires et chercheurs de l’Education nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j’ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j’enseigne depuis 20 ans), dans l’espace du Jardin des plantes (Muséum national d’histoire naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une façon, avec ce « cours hors les murs », d’être solidaire avec la grogne actuelle et de faire découvrir ces lieux aux étudiants, sans les pénaliser avant leurs partiels.

    Mardi 31 mars, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j’ai eu la surprise de me voir interpellé dès l’entrée franchie par le chef du service de sécurité. Tout en constatant que les deux portes du 36, rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles...

    - Monsieur Vadrot ?
    - Euh...oui
    - Je suis chargé de vous signifier que l’accès du Jardin des plantes vous est interdit
    - Pourquoi ?
    - Je n’ai pas à vous donner d’explication....
    - Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ?
    - Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum
    - Il ne s’agit pas d’une manifestation, mais d’un cours en plein air, sans la moindre pancarte...
    - C’est non....

    Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent vers l’entrée, le lieu du rendez-vous. Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue, devant l’entrée du Muséum. Un cours qui porte sur l’histoire du Muséum, l’histoire de la protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours, je demande à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin. Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur enseignant. Ils entrent et je décide de tenter ma chance par une autre grille, rue de Buffon. Où je retrouve des membres du service de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme les premiers, m’interdisent à nouveau l’entrée.

    Evidemment, je finis pas les fâcher et exige la présence du directeur de la surveillance du Jardin des plantes. Comme le scandale menace il finit par arriver. D’abord parfaitement méprisant, il finit pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog. Cela commencer à ressembler à un procès politique, avec descriptions de mes opinions, faits et gestes. D’autres enseignants du département de Géographie, dont le directeur Olivier Archambeau, président du Club des explorateurs, Alain Bué et Christian Weiss, insistent et menacent d’un scandale.

    Le directeur de la surveillance, qui me dit agir au nom du directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu), commençant sans doute à discerner le ridicule de la situation, finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle que j’ai pu entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique :

    - Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politique à vos étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et rejoindre les étudiants...

     


    Je promets et évidemment ne tiendrai pas cette promesse, tant le propos est absurde. J’entre donc avec l’horrible certitude que, d’ordre du directeur et probablement du ministère de l’Education nationale, je viens de faire l’objet d’une « interdiction politique ». Pour la première fois de mon existence, en France. Je n’ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se terminant au labyrinthe du Jardin des plantes, à quel point cet incident était extraordinaire et révélateur d’un glissement angoissant de notre société. Rétrospectivement, j’ai eu peur, très peur...

     

    Un article du journal Politis (consultable ici). Il pose plusieurs questions :

    - De qui viennents les instructions ?

    - Avec quels buts ? (ça c'est évident)

    - Serait-ce en lien avec le budget pour espionner les enseignants du secondaire et du supérieur ? (Voir ici)

    - Entrons-nous petit à petit dans une "dictamolle", c'est-à-dire une société où la parole est surveillée et qui exerce discrètement une pression sur les non-bienpensants ?

    En tout cas ce professeur à raison, ça fait peur...


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  • Ou comment se prendre en dérision après 8 semaines de mouvement Bouche cousue


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